Brésil - Chine (détail)
David contre Goliath
Un monde sépare le puissant Brésil, quatre fois champion du monde, de la Chine, nouveau venu dans le football international, et leur match samedi à Seogwipo pourrait bien tourner à la débandade pour les hommes de Bora Milutinovic.
Une défaite de la Chine, déjà battue par le Costa Rica (2-0), l’éliminerait du Mondial avant même le dernier match du groupe C tandis qu’elle qualifierait le Brésil, déjà victorieux de la Turquie (2-1).
Elle est d’autant plus probable que les Chinois seront privés de leurs deux joueurs les plus expérimentés, le défenseur central Fan Zhiyi et le milieu Sun Jihai, les seuls avec l’attaquant Yang Chen à disposer d’une expérience à l’étranger. Un temps incertains, les milieux de terrain Qi Hong et Li Tie ainsi que le défenseur central Li Weifeng devraient tenir leur place.
«L’important n’est pas le résultat mais la façon dont nous nous comporterons lors de ce match qui doit rester gravé dans l’histoire du football chinois. Ma consigne aux joueurs va être: Ne rendez-pas la tâche trop facile aux Brésiliens», résume l’entraîneur serbe Bora Milutinovic qui pour la première fois en cinq participations à un Mondial ne se qualifiera vraisemblablement pas pour le deuxième tour.
Les Chinois veulent absolument éviter une humiliation du type de celle infligée à l’Arabie saoudite par l’Allemagne (8-0). Ce ne sera pas évident, car les Brésiliens veulent profiter de ce match pour régler leurs automatismes devant et retrouver un réalisme en attaque perdu face aux Turcs.
Luiz Felipe Scolari devrait aligner la même impressionnante ligne offensive (Ronaldo, Ronaldinho Gaucho, Juninho Paulista, Rivaldo). Toute la semaine, les joueurs auriverde ont travaillé plus spécifiquement devant le but.
La défense, apparue fragile face aux Turcs, devrait changer. Anderson Polga retrouvera sa place de titulaire au détriment du très décevant Edmilson. «Nous ne ferons pas de complexe de supériorité avant le match. Les équipes de Bora sont toujours très bien organisées», assure Scolari. La seule chance des Chinois de s’en tirer à moindre mal réside pourtant dans la tendance des Brésiliens à prendre à la légère les matches réputés faciles comme en témoigne leur défaite en Bolivie lors des éliminatoires qui aurait pu leur coûter la qualification pour le Mondial.
Une victoire asiatique serait toutefois l’une des plus grosses sensations de l’histoire du Mondial, si ce n’est la plus grosse.
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